La soie est un textile noble, convoité depuis l’Antiquité pour ses merveilleuses caractéristiques cosmétiques et esthétiques. Utilisée comme monnaie d’échange au même titre que l’or pendant des décennies, la soie attire toujours les convoitises et signe encore les collections des plus grandes marques de vêtements. Mais quels sont les différents types de soie ? Quelle en est la meilleure qualité ?
Pour le linge, comme pour les accessoires ou le tissu de soie au mètre, les “mommes” sont souvent présentés comme une référence pour déterminer la qualité du tissu. Qu’est-ce que le momme de soie et dans quel contexte s’emploie-t-il ? Nimboo vous explique dans cet article les secrets du momme de soie.
Qu’est-ce que le momme de soie ?
Le momme (du japonais monme) est une unité de masse japonaise traditionnellement employée pour déterminer la densité de la soie. Contrairement aux autres tissus faits de coton, de lin, de laine ou de matières synthétiques qui reposent sur le grammage (g/m²), la soie a donc recours à une unité spécifique… car c’est une matière à part !
Le fil de soie est en effet particulièrement fin et résistant et son titrage, c’est-à-dire sa grosseur, diffère beaucoup selon les manufactures. C’est l’artisan qui transforme la soie grège en fils de soie en associant plusieurs brins entre eux qu’il tord et mouline. Ces fils de soie sont de ce fait d’épaisseur variable et leur grande solidité permet tous les types de tissage, des plus vaporeux et fluides aux plus lourds et mats. Le momme de soie dépend donc de l’épaisseur des fils utilisés et de leur nombre au mètre carré, autrement dit du moulinage et du tissage.
Un momme de soie équivaut environ à 4,340 grammes par mètre carré et les tissus de soie standards se décomposent généralement comme suit :
- • la gaze de soie de 3 à 5 mommes ;
- • l’organza de soie de 4 à 6 mommes ;
- • le chiffon de soie ou mousseline de soie de 6 à 8 mm ;
- • la soie Habotai et la crêpe de Chine en soie de 12 à 16 mommes ;
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• le satin de soie de 12 à 30 mommes.
Le momme renseigne-t-il sur la qualité de la soie ?
Les marques de vêtements et de linge de lit comme les magasins de tissus revendiquent souvent le momme comme un gage de qualité : plus il y en a et plus le tissu serait luxueux. Cette recommandation prête pourtant à confusion, car le momme apporte surtout des renseignements sur les caractéristiques esthétiques et calorifiques du textile.
Pour faire simple, le momme de soie donne une indication sur la masse du tissu et sur sa transparence, ce qui aide à la confection d’accessoires, de vêtements ou de linge de maison. Plus le momme de soie sera élevé, plus il présentera un tombé lourd et tiendra chaud. À l’inverse, une mousseline de soie sera transparente et aérienne, appréciée par exemple pour réaliser des foulards ou des bandeaux de soie.
La qualité de la soie dépend donc de nombreux autres facteurs plus significatifs que sa densité. Certaines marques font par exemple référence à son grade, mais c’est là aussi une grille de lecture partiale. Le grade est utilisé au Japon pour appliquer des prix distinctifs selon les types de soie. Ce classement de 11 grades n’est d’ailleurs aucunement obligatoire, il apporte des indications sur la couleur, la longueur des fibres, leur propreté, les écarts de titre du fil assemblé, etc.
Le principal inconvénient du momme de soie, comme du grade, est qu’ils ne peuvent s’appliquer que dans le cadre d’une production industrielle. Avec une fabrication artisanale, comme c’est le cas de la silk peace, le travail de la soie n’est pas aussi précis ni mécanique, car il présente la signature du fait main.
Ainsi nous prenons en compte d’autres critères pour évaluer la qualité de la soie. Parmi eux, ses caractéristiques écologiques et son impact social sont notre priorité.
Quelle est la meilleure qualité de soie ?
On distingue traditionnellement la soie de mûrier, douce et scintillante, de la soie sauvage, épaisse et matte qui présente quelques “boutons”. Ces deux types de soie sont les plus répandus sur le marché, produits en grande majorité en masse par des industries chinoises. Bien que naturelles, ces soies sont souvent altérées par différents traitements chimiques :
- • les vers à soie sont alimentés avec des feuilles traitées aux pesticides et aux engrais chimiques ;
- • des antibiotiques sont administrés à l’animal pour réduire les pertes ;
- • la soie est ensuite soumise à des teintures et des fixateurs chimiques.
Face à ce constat, mais aussi pour répondre à de nouvelles demandes du marché, des fabriques de soie écologique se sont développées depuis quelques années. Mais qu’en est-il de l’impact social ? Ces séricicultures, présentes généralement en Asie, fonctionnent souvent sur le même modèle de développement qui prône la rentabilité au détriment du travailleur et du bien-être animal.
Taies d'oreillers en soie 100% naturelle et écoresponsable, collections Nimboo
La soie de la paix, héritage ancestral du bouddhisme et du jaïnisme présents jadis dans certaines régions reculées d’Inde, respecte ces préoccupations sociales et environnementales depuis toujours. Élevées dans des séricicultures écoresponsables, les chenilles produisent une soie de grande qualité. Celles-ci sont extraites délicatement avant leur éclosion et relâchées dans la nature. La soie de la paix est ensuite nettoyée avec des savons biologiques, puis teinte avec des colorants naturels réalisés à partir des fruits et des fleurs jetés aux abords des temples hindouistes.
Notre soie est pure, libre de tout traitement chimique et tissée traditionnellement selon le savoir-faire indien du tissage de la soie. La soie de la paix Ahimsa signe toutes nos collections et représente pour nous le symbole d’un développement durable et éthique résolument tourné vers l’avenir.
