Dans la religion indienne du jaïnisme, l’ ”ahimsa” est le principe selon lequel toutes les actions sont jugées. La plupart des jaïns observent les “petits vœux” du jaïnisme (anuvrata), dont la pratique exige que l'on ne tue aucune vie animale. Mais pour les ascètes qui observent les “grands vœux”(mahavrata), l'ahimsa implique le plus grand soin pour empêcher d'être consciemment ou inconsciemment la cause de blessures à toute âme vivante (jiva) ; ainsi, l'ahimsa suppose la protection non seulement des êtres humains et des grands animaux, mais aussi des insectes, des plantes et des micro-organismes.
L'interruption du progrès spirituel d'un autre jiva lui fait subir le karma - les effets accumulés des actions passées, conçus par les jaïns comme une substance particulaire fine qui s'accumule sur le jiva - et le maintient dans le samsara, le cycle des renaissances dans l'existence terrestre mondaine.
Non seulement la violence physique, mais aussi les pensées violentes ou autres pensées négatives entraînent l'attraction du karma.
De nombreuses pratiques jaïnistes courantes, comme le fait de ne pas manger ou boire après la tombée de la nuit ou le port du couvre-bouche en tissu (mukhavastrika) par les moines pour ne pas inhaler d’insectes par mégarde, sont fondées sur le principe de l'ahimsa.
Naturellement, les jaïns ne portent pas de vêtements dont les fibres ont impliqué la mort d’un animal, comme la soie classique implique la mort d’un vers à soie. D’où le nom de la soie « ahimsa » que nous utilisons, souvent appelée en français soix de la paix.